25 Aug

le foin

Published by Pauline et Lucas

Dans les pentes des nombreux massifs qui longent la Mer Noire, l'activité du foin est majeure en ce mois d'aout. Pour beaucoup, l'herbe est la seule ressource de leur terre , car ils comptent dessus pour nourrir leurs animaux pour l'hiver.

Autant dans les plaines, on trouve des moissonneuses-batteuses reluisantes de 20 m de haut, autant dans les versants escapés des montagnes , la fauche à la main est de rigueur. Dans le meilleur des cas, les femme ratissent l'herbe sèche jusqu'au bas de la pente où elle sera transportée en vrac dans un camion rouge . Sinon, souvent, les femmes, toujours, entassent les brassées d'herbes dans leur panier-sac à dos en paille clair. Plus à l'Est, vers la frontière arménienne, on retrouve l'élevage de chevaux, et leur usage pour aider aux champs. Là ce sont les hommes, les chevaux et les tracteurs qui abattent un lent et efficace travail: fauche à la faux, puis confection de grosse meules avec l'aide du cheval attelé, puis le tracteur avec une grosse pince récupère les tas pour les mettre dans les remorques.

Quelle que soit la technique, c'est un rythme paisible et cela sent bon l'herbe coupée. Mais quel travail pour nourrir cet hiver quelques bêtes!

Une fois ramassé à la main ou à l'aide des machines, selon les vallées, les techniques pour faire sécher le foin ne sont pas les mêmes. Cela est lié à la grande différence d'humidité d'un versant à l'autre .Cette différence se retrouve donc dans l'architecture des fenils. Par exemple: certaines fermes ont des petites granges sur pilotis (Trabzon-Tonya). Certaines étendent l'herbe le long de façades en bois perçées à dessein à l'étage (Uzungöl). Certaines gardent le grenier pour l'herbe sèche. D'autres (Ardanus-Artvin) les placent dans des grands chalets en bois attenant aux habitations.

Ces belles granges à foin d'autefois, comme les belles maisons arméniennes, sont laissées à l'abandon dans certains régions.